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LIGNE ÉDITORIALE 

de la revue

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Coré est ouverte pour publication à toute personne travaillant dans le domaine de la conservation-restauration du patrimoine. 

N'hésitez pas à proposer des articles sur les sujets que vous jugerez dignes d'intérêt pour une publication. 

Envoyez vos propositions au comité de rédaction, par l'intermédiaire du secrétariat de la SFIIC. 

Les articles pluridisciplinaires, si possible CO-ÉCRITS par les auteurs de différentes disciplines (par ex. conservateur et restaurateur, et/ou scientifique, etc.) sont particulièrement appréciés.

 

Ligne éditoriale de la revue

 Champ
 Le sujet traité est la COnservation-REstauration (CORÉ), locution qui accole le mot conservation à comprendre dans son sens anglais et Restauration au sens traditionnel français.
Ce sujet que l'on pourrait appeler " conservation matérielle " pour le distinguer de conservation, qui en français comprend d'autres domaines comme l'achat, l'étude et la recherche en histoire de l'art et en archéologie ainsi que la présentation, se subdivise en :
  • prévention dite conservation préventive
  • stabilisation qui signifie les traitements nécessaires à la survie physique ou matérielle du bien culturel
  • nettoyage et réintégration (ou compléments) c'est-à-dire " restoration " au sens anglais, mesures esthétiques ce que certains appellent " mesures cosmétiques " ou " mise en valeur "

 Ce sujet comprend non seulement l'activité de conservation-restauration mais les aspects historiques et juridiques qui lui sont reliés ainsi que la recherche en conservation-restauration déclinée dans les trois domaines ci-dessus.
 Le champ impliqué par la revue comprend tous les biens culturels (ou patrimoine culturel) mobiliers, quelle que soit leur localisation physique ou administrative, publique ou privée. Le décor lié à l'architecture (peinture murale, sculpture décorative, revêtements céramiques, etc.) est susceptible d'être traité, alors que les aspects de structure architecturale sont hors du champ de CORÉ. L'expression biens culturels englobe, en sus des oeuvres dites d'art, les témoignages archéologiques, ethnographiques, le patrimoine scientifique et industriel, l'histoire naturelle,.

 Manière, Style...
 La conservation-restauration des biens culturels est interdisciplinaire, c'est-à-dire exige la collaboration à parité de niveau et de respect des représentants d'au moins trois disciplines :

  • les sciences humaines (l'histoire de l'art, l'archéologie, l'ethnographie...) ;
  • les sciences physiques (cette expression signifie la physique, la chimie, la biologie, la géologie...) ;
  • la pratique sensible de la matière tant des techniques de fabrication des biens culturels que de leur restauration
  •  Il s'ensuit que la ligne de la revue, dont le but est de promouvoir la conservation-restauration comme une discipline qui évolue vers une certaine autonomie (avec sa propre histoire, sa déontologie, la définition du profil de ses praticiens, leur formation et sa recherche spécifique), est exprimée par des articles le plus souvent possible co-rédigés au moins par deux auteurs représentatifs de deux ou trois disciplines et mieux encore par trois auteurs représentatifs des trois disciplines les plus souvent impliquées (historien d'art ou archéologue, restaurateur et scientifique).
     Il faut souligner que, dans un même texte, un même mot ne pouvant pas avoir différents sens, pour la clarté de lecture et en particulier par respect pour les lecteurs étrangers, le mot discipline n'a que le sens ci-dessus de grand domaine du savoir et que l'on désignera par secteur patrimonial ou domaine du patrimoine culturel, les champs de la peinture, la sculpture, les arts du feu, etc.

     Il est aussi nécessaire de préciser la différence entre pluridisciplinarité, multidisciplinarité et interdisciplinarité : dans le premier cas les travaux sont juxtaposés (ce qui signifie, du point de vue des articles à proposer à la revue, des articles avec éléments successifs mais disjoints, significatifs de savoirs juxtaposés) et dans le second cas, les travaux s'interpénètrent dans un seul article rédigé par plusieurs co-auteurs ; dans ce cas, plus riche, le résultat est dû à une intégration de divers savoirs, il y a un progrès pour chacun qui s'est chargé d'un savoir voisin.

     La revue CORÉ souhaite illustrer cette politique dans chaque numéro soit à travers son dossier " thématique " où divers articles sont rassemblés en fonction des travaux en cours ou de problématiques émergentes, sans viser en rien à l'exhaustivité, soit à travers des articles variés qui traitent d'un secteur patrimonial non évoqué dans le dossier.

     La rubrique actualité peut traiter tout autant de conclusions ou de résumés, de colloques déjà tenus ou d'annonce de séminaires ou de colloques ultérieurs ; elle peut comprendre aussi une présentation rapide de travaux dont le caractère exceptionnel ou significatif, justifie la présence.

     L'esprit de la revue est celui d'une collaboration interdisciplinaire ; son but est la promotion de la conservation-restauration, non pas comme activité annexe, ni de l'histoire de l'art qu'elle enrichit ou dont elle permet de lire les témoignages, ni des sciences dont elle serait pour certains un ennoblissement, mais comme un domaine essentiel liée à l'identité culturelle des peuples, et aussi indispensable à leur développement. La conservation-restauration, expression du respect pour l'une des richesses essentielles d'un pays son patrimoine culturel participe à la gestion économe de ses ressources au sein des équilibres économiques modernes qui intègrent le développement dit " durable " ou exploitation modérée des richesses d'un pays avec garantie de réserves pérennes pour le futur.

     

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